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INTERVIEW - Xavier Jaleran - Facilitez le financement de vos projets associatifs avec Vente Solidaire

INTERVIEW - Xavier Jaleran - Facilitez le financement de vos projets associatifs avec Vente Solidaire

Bonjour Xavier, pourriez-vous nous expliquer l'origine de VenteSolidaire et comment cette idée de financer des projets associatifs à travers des ventes de Noël est née ?

Le principe de Vente Solidaire n'est pas "nouveau". Des associations qui organisent des opérations avec un partenaire fournisseur, cela existe depuis des décennies. Par contre, avant de nous lancer, nous avons fait un sondage et obtenu des réponses de la part de 700 associations. L'analyse de ce sondage nous a révélé deux points cruciaux :

- Organiser et suivre ce type d'opération est très long et fastidieux pour les membres des associations (beaucoup de choses à gérer manuellement, des fichiers Excel à remplir, une communication par e-mail ou téléphone parfois difficile avec les partenaires, etc.).

- Les associations (et leurs adhérents) sont parfois "lassées" par le fait de se voir proposer toujours les mêmes produits dans le cadre de ce type de ventes. Il y avait un besoin de nouveautés.

Nous avons donc décidé de créer une plateforme qui serait extrêmement facile d'utilisation et pratique, à la fois pour les associations, qui peuvent maintenant créer une opération en quelques minutes seulement, mais aussi pour les fournisseurs, qui peuvent s'inscrire et proposer leurs catalogues et produits à des centaines d'organismes sans avoir à fournir un effort commercial particulier.

Quels défis avez-vous rencontrés lors de la mise en place des partenariats avec des marques prestigieuses telles que LEGO et Playmobil, et comment les avez-vous surmontés ?

Avec le recul, c'est un peu "surprenant", mais la mise en place de ce partenariat a été assez simple. En fait, nous ne travaillons pas directement avec ces deux marques, mais via un distributeur reconnu dans le monde du jouet en France. Je leur ai simplement envoyé un message pour présenter notre plateforme rapidement. Nous avons ensuite fait une visio pour discuter et nous mettre d'accord sur les termes de notre accord.

Ce distributeur a bien saisi l'intérêt de notre plateforme et a accepté de jouer le jeu avec nous. Les débuts ont été timides, mais la période (au mois de mars) ne s'y prêtait pas trop. Aujourd'hui, avec l'approche de Noël, nombreuses sont les associations qui organisent des opérations avec ce partenaire, surtout que c'est la première fois que de telles marques sont disponibles pour ce type d'opérations.

Avec une solution innovante comme VenteSolidaire, comment vous assurez-vous que les associations locales bénéficient directement et efficacement des fonds levés ?

Chaque Vente Solidaire est organisée directement par une association. C'est elle qui collecte les fonds au cours de l'opération. Lorsque celle-ci se termine, elle se charge de payer le fournisseur avec le montant collecté. En moyenne, 20 % du montant collecté est conservé par les associations afin de financer leurs projets.

En tant que plateforme, nous ne prenons aucune commission sur les fonds collectés par les associations afin qu'elles conservent un maximum de moyens pour financer leurs projets.

Selon vous, quel est l'impact des achats de Noël solidaires sur les consommateurs et leur engagement envers les projets associatifs ?

Dans le cadre de Noël, les parents savent qu'ils vont, de toute façon, acheter des jeux et des jouets à leurs enfants, neveux, nièces, etc.

L'idée est donc de combiner ces achats à un acte solidaire en les incitant à passer leurs commandes via une Vente Solidaire organisée par l'association de parents d'élèves de l'école ou l'association sportive de leurs enfants.

Au final, les enfants sont contents, cela ne coûte pas plus cher aux parents, et ils ont la satisfaction de savoir que leur commande aide ces associations à organiser des projets au bénéfice de leurs enfants. Tout le monde y gagne.

Certaines associations peuvent être moins familières avec le commerce en ligne. Quelles mesures avez-vous mises en place pour garantir une expérience utilisateur simplifiée pour ces associations ?

D'une façon générale, les membres des associations sont assez à l'aise avec la plateforme et l'idée de gérer leurs opérations en ligne. Par contre, il arrive que certains parents soient réticents à l'idée de passer et de payer une commande sur internet.

Nous avons donc fait en sorte de permettre aux associations d'activer des modes de paiement en ligne, mais aussi hors ligne. Ainsi, une association peut accepter des paiements en ligne via carte bancaire, prélèvement bancaire ou PayPal. Elle peut également accepter des paiements en espèces, par chèque ou virement bancaire si elle le souhaite.

De plus, pour chaque Vente Solidaire, nous mettons à disposition des associations un bon de commande au format PDF qu'elles peuvent imprimer et distribuer aux familles qui préfèrent commander de cette manière.

La plateforme VenteSolidaire se décrit comme sans frais de traitement pour les paiements. Comment parvenez-vous à maintenir cette politique et quels sont les bénéfices pour les petites associations locales ?

Effectivement, en cas de paiement en ligne, aucuns frais ne sont facturés aux associations, mais pour autant, en tant que plateforme, des frais nous sont facturés pour chaque paiement. Pour rendre cela possible, nous avons deux sources de revenus.

La première est le fait qu'une personne passant une commande en ligne peut laisser une contribution (1 ou 2 € en général) pour soutenir le service fourni par la plateforme. La seconde réside dans le fait que nous prenons une commission sur les ventes réalisées par nos marques partenaires.

Le fait de proposer le paiement en ligne est un gros plus pour les associations, qui se libèrent de la gestion des paiements par chèque ou en espèces, qui est laborieuse et chronophage. Sans parler du fait qu'il faut "surveiller la caisse" pour éviter de la perdre ou de se la faire voler.

Enfin, le paiement en ligne facilite les commandes : plus besoin d'avoir de la monnaie ou de retrouver un chéquier perdu au fond d'un tiroir. Les adhérents consultent la boutique en ligne, ajoutent les produits souhaités à leur panier, et peuvent finaliser leur commande en une minute, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Plus il y a de commandes passées, plus l'association dispose de moyens.

Avec l'évolution des habitudes d'achat en ligne, comment voyez-vous le rôle de VenteSolidaire se transformer dans les années à venir pour stimuler la solidarité et l'engagement communautaire ?

Plus les années passent, plus la part du e-commerce augmente, et nous sommes confiants que les habitudes évolueront dans le sens de notre vision.

Le fait d'envoyer des catalogues et des bons de commande papier est, aujourd'hui, toujours une pratique courante des acteurs historiques, mais dans une ère où il faut limiter son impact sur l'environnement (et réduire ses coûts), la digitalisation est inévitable.

Notre objectif est que Vente Solidaire devienne la plateforme de référence pour l'organisation de ventes par des associations. Pour cela, nous devons non seulement la faire connaître auprès d'un maximum d'associations, mais aussi élargir notre gamme de produits disponibles. C'est un travail de tous les jours, mais nous sommes portés par la conviction que c'est un beau projet, réellement utile et qui a toute sa place.

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